Editions Dialogues - 2011 - 226 pages
Imaginez-vous partir à l’étranger pendant quatre ans et découvrir à votre retour que la France n’est plus celle que vous aviez quittée. Les français prennent désormais la vie du bon coté. Ils s’amusent sans penser au lendemain, usant et abusant de la bonne chair. Ils sont devenus grivois, s’adonnant aux plaisirs en tous genres, sans complexes. Physiquement, ils se rapprochent du cochon, devenu l’emblème de la société. Les porcelets sont désormais des animaux de compagnie. On les adopte et malheur à celui qui continue à manger du porc !
Avant votre départ à l’étranger, des phénomènes inquiétants vous avaient alerté : une partie de la population subissait des déformations physiques inexplicables et fort peu esthétiques : un nez qui se transforme en groin, un pied qui évolue au point de ressembler à un pied de cochon. Tout cela dans un contexte de propagande pour la vaccination anti-grippale, avec un gouvernement qui cachait cette sorte d’épidémie pour ne pas affoler la population. Autre phénomène inquiétant, le gouvernement s'était mis à organiser des jeux ressemblant aux jeux de gladiateurs d’une autre époque…
Inquiet de la situation avant votre départ à l'étranger, vous vous adaptez assez vite au retour, observateur amusé, ne sachant pas vraiment que penser de tout cela...
La lecture est fluide, l’histoire distrayante et le ton plutôt léger. Les pages se tournent toutes seules. S’il y a un message au travers des lignes, il ne saute pas aux yeux. Mais cette évolution pour le moins surprenante de la société donne à réfléchir une fois le livre refermé et c’est sans doute le but recherché par la romancière qui ne porte pas de jugement sur l’évolution qu’elle imagine, pas plus qu’elle n’en fait porter aux principaux protagonistes de l’histoire.
Etrange aventure que la lecture de cet ouvrage...
6/7