Diabase - 158 pages - 2013
"Dès le début, j'ai senti que je ne maîtrisais plus rien, tel un ballon de baudruche échappé dans le ciel, voué à disparaître".
Dans ce court roman, il est question de la souffrance d'une femme dont l'homme est parti, pour toujours. Seule avec de jeunes enfants, elle survit, au jour le jour, tentant de surmonter la douleur et le manque. Elle perd parfois pied, secourue par l'ainé de ses fils qui, non seulement veille sur sa mère, mais aussi sur son petit frère. Cette femme ne veut voir personne, s'enferme dans son chagrin, devient asociale. Personne ne peut partager sa souffrance. Une descente aux enfers s'engage qui sera suivie d'une remontée progressive à contre-courant, parce que la vie finit (presque) toujours par reprendre le dessus.
Les phrases de Liza Kerivel sont courtes, nerveuses. Le style est travaillé. Il n'y a aucun pathos dans ce texte mais beaucoup de justesse dans l'analyse de la douleur.
C'est un texte poignant et percutant, qui se lit d'une traite
J'ai acheté ce livre au salon du livre de Carhaix en octobre. L'auteur se trouvera à Binic dimanche. Je compte bien lui en toucher quelques mots.