1 janvier 2008
2
01
/01
/janvier
/2008
00:01
Je connaissais cet auteur pour avoir lu La maison des célibataires. C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé l'univers de Jorn Riel, grâce au choix du club des blogueuses pour cette session de janvier.



Il s'agit ici de racontars qui mettent en scène des chasseurs du Groenland. Jorn Riel a passé seize ans de sa vie sur la banquise comme esquimaulogue et ethnographe. Ce sont les années au contact de la population esquimaude qui lui ont inspiré ces histoires aussi improbables que truculentes.
De braves chasseurs vivent seuls ou à deux dans des cabanes en bois. Leur vie quotidienne est rude mais ils ne s'en plaignent pas, sachant rendre positive chaque situation. Dotés d'un humour à toute épreuve, ils dégagent une sympathie immédiate. Bons vivants, ils ne ratent jamais une occasion de faire la fête. Ils sont également farceurs et toujours prêts à jouer un bon tour à celui qui n'accepte pas les règles de vie qu'ils ont mises en place.
Il m'a semblé que les nouvelles allaient "crescendo" dans la drôlerie et l'exagération. Ce sont celles de la fin, que j'ai préférées et notamment :
- Les joyeuses funérailles : Les chasseurs se réunissent pour fêter les funérailles de l'un des leurs. Pour que le mort participe à la fête, on l'installe sur une chaise en bout de table, complètement congelé, avec sa pipe à la bouche. De temps en temps, on le met dehors pour qu'il re-congèle. Mais en fin de repas, après avoir trop bu, tout le monde se retrouve sous la table, y compris le mort, qu'on a oublié de re-congeler ! La fin de la nouvelle, assez inattendue, est vraiment irrésistible.
Je relirai certainement Jorn Riel dont l'univers, très riche, m'attire bien. Il me semble qu'on a beaucoup à apprendre de l'art de vivre des esquimaux, comme le souligne Jorn Riel dans une interview accordée à LIRE en 2003 :
Lire : Jean Malaurie a déclaré que, de son séjour dans le Grand Nord, il était revenu «esquimauisé». Est-ce votre cas aussi?
J.R. Oui, moi aussi, je le suis.
Lire : En quoi cela consiste-t-il précisément?
J.R. Cela signifie que l'on a adopté les formes de vie des Esquimaux, que l'on a appris la tolérance et à ne jamais s'attarder sur ce qui va mal ou a été mal mais, au contraire, sur ce qui fait plaisir, ce qui apporte de la joie. Que l'on a appris aussi à mettre la nature au-dessus de tout.
Pour lire l'intégralité de l'interview, c'est ICI
Des personnages pittoresques et attachants, un lieu inhabituel et dépaysant et de la bonne humeur ! Tout est réuni pour un bon moment de détente tout en prenant, mine de rien, une leçon de vie.
Elles ont aimé :
Il a aimé (premier homme à participer au club, ça se souligne, surtout que pour être accepté il s'est teint en blond et s'est engagé à porter le kilt !) : YVON
Ont lu autre chose en rapport avec le titre :
Ont moins aimé ou pas du tout (et c'est bien leur droit !) :
L'avis d'Antonia :
J'ai bien apprécié ces petites histoires, entre la nouvelle et le récit. C'est tantôt drôle, tantôt étonnant et même parfois effrayant (bien qu'un ours polaire ne leur fasse pas peur) ; de toute façon dépaysant.Quand à ce groupe d'individus dans des conditions extrêmes qui sont à la fois : tolérents, vantards, jaloux, généreux, colériques et surtout philosophes.
Bref ce livre est un très bon moment de détente et très rafraîchissant !!!!!!
Si j'ai oublié quelqu'un, qu'il n'hésite pas à se manifester.