Pocket (Editions Eloise d'Ormesson 2007) - 118 pages
Les enfants ont la particularité de se projeter avec une grande facilité dans un imaginaire foisonnant. Mais José va trop loin et peu à peu l’univers qu’il s’est fabriqué se substitue à la vraie vie. Le jeune enfant vit seul avec sa maman depuis le décès du papa. Au grand désespoir de la jeune femme, le petit garçon l’exclut peu à peu de son monde, lui préférant ses amis les objets : un bougeoir (surnommé le colonel), le plafond de sa chambre (le nuage) et quelques autres objets sont ses compagnons d'aventure. La jeune maman est fragile et sombre peu à peu dans la dépression…
C’est une histoire triste et qui montre à quel point il peut être déstabilisant pour un parent, à fortiori seul, d'être confronté à un problème psychologique rencontré par son enfant. L’extrême solitude de la maman fend le coeur, tout comme la prise de conscience tardive du petit José. L’écriture simple, presque naïve, permet d’approcher au plus près de la bulle de José.
Une lecture touchante que je dois à Anne
De Richard Andrieux, j’ai lu l’an passé « l’homme sans lumière », un roman très original. Je m’étonne qu'il n'ait pas été davantage remarqué.
5/34 (aujourd'hui : 55)