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Ecoutons un livre

Dépôt des liens : Ici

Tous les 28 du mois, je publie un billet récapitulatif des lectures audio des participants. Il n'est pas nécessaire de participer à chaque fois.

 

 

 

9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 23:39

Fin de mi-temps pour le soldat Billy Lynn

Albin Michel - 402 pages - décembre 2012

Traduit de l'américain (anglais) par Michel Lederer

 

Les soldats américains de la compagnie "Bravo" sont de retour dans leur pays, accueillis comme des héros. Une de leurs intervention en Irak, particulièrement violente, a été filmée par Fox News et passe en boucle sur You Tube.                                                    

Nous suivons un jeune soldat, Billy Lynn, dans sa dernière journée de permission. Enrôlé dans l'armée malgré lui en raison de problèmes familiaux qui ont mal tourné, le jeune homme est très lucide quant à l'utilisation de ce séjour à des fins politiques. Après un passage éclair dans sa famille, Billy assiste avec les autres membres de sa compagnie à un prestigieux match de foot.

A la mi-temps, il est prévu que les '"Bravo" saluent le public aux côtés d'un célèbre groupe de rock. Ils font donc partie du spectacle et à ce titre, sont traités comme des célébrités. Poli et discipliné (ce qui n'est pas le cas de tous ses camarades), Billy joue le jeu mais n'en pense pas moins. Le jeune homme nous livre ses impressions sur cette journée hallucinante et se remémore les terribles moments passés en Irak. Nous découvrons sa vision de la guerre. Sa maturité est impressionnante. La journée du jeune soldat est également marquée par un autre évènement : il rencontre une jeune fille et finit par se demander s'il doit retourner en Irak... ou pas.  

Les réflexions de Billy m'ont captivée mais il y a un aspect du roman qui m'a vraiment déplu, ce sont les dialogues, trop nombreux à mon goût et qui rendent la lecture fatigante à la longue. C'est vraiment dommage car ce livre est par ailleurs passionnant, notamment par le regard qu'il porte sur les rapports entre l'Amérique et ses soldats, sur "l'après 11 septembre" et sur l'Amérique, en général.

 

Une lecture un peu laborieuse par moments mais que je ne regrette vraiment pas.

 

Pour Valérie, c'est un coup de coeur.  A propos de livres est enthousiaste également 

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 00:29

Thélème 2012 Lu par Mélodie Richard

Version papier  : Zulma  

 

La narratrice vient de se faire plaquer par son mari, qui a eu la bonne idée d'aller faire un enfant à une autre femme. Au même moment, la meilleure amie de la narratrice, mère célibataire et attendant des jumeaux, s'est fait hospitaliser. Sans solution pour garder son fils handicapé (il est sourd et ne voit pas bien clair), elle l'a confié quelque temps à son amie. Un peu à reculons (notre narratrice n'a pas vraiment la fibre maternelle), la jeune femme a accepté la mission et décidé de prendre la route avec lui, pour un périple au bout de son île (nous sommes en Islande).

 

Peu à peu se tisse entre la jeune femme et l'enfant une tendre relation. L'enfant, intelligent et remarquablement sage parvient à faire évoluer la jeune femme, qui se découvre une fibre maternelle qu'elle ne soupçonnait pas... Par des petites phrases glissées ici où là, nous découvrons que la narratrice a vécu une expérience traumatisante à l'adolescence. Cette expérience explique sans doute son caractère fantasque et sa réticence envers les enfants. 

 

Après avoir lu et beaucoup aimé "Rosa Candida", j'avais très envie de découvrir "l'embellie". Les avis étaient moins élogieux que pour le précédent, je n'avais donc pas mis la barre trop haut. "L'embellie" n'est sans doute pas aussi abouti que "Rosa Candida" mais cela ne m'a pas empêchée de passer un très bon moment à l'écoute de cette histoire pleine de charme, d'humour et de poésie. Je me suis attachée aux personnages et je dois dire que j'aurais bien aimé les accompagner encore un peu. J'ai beaucoup aimé imaginer les paysages islandais ainsi que les villages et les habitants de cette île qui me fait rêver. A noter que "L'embellie" a été écrit avant "Rosa Candida" mais publié en France après ce dernier.  

 

Un roman original et attachant, à l'image de son héroïne...

Détail important : La voix de la lectrice (Mélodie Richard) colle très bien au personnage de la jeune femme.

 

Des avis très différents sur ce livre :  

Un coup de coeur pour Clara 

une lecture en demi-teinte pour Gambadou  et Theoma

Dasola a été déçue

 

Ma deuxième participation au Challenge des livres et îles de Géraldine (j'avance tranquillement...)

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 00:38

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Autrement - 108 pages - oct 2012

Bruno et Hannah ont tous deux connu un traumatisme dans l'enfance. Ils tentent de survivre mais le coeur n'y est pas. Bruno est musicien et sillonne le monde pour donner des concerts. Quand, lors d'un hiver comme un autre, sa route croise celle d'Hannah, tous deux comprennent immédiatement que leur rencontre est un cadeau de la vie.

 

Avec une grande pudeur et beaucoup de poésie, l'auteur évoque la perte des êtres chers et le chagrin qui en découle : "le chagrin est un pays où il pleut, mais où rien ne pousse. Les morts vivent ailleurs - habillés pour l'éternité des vêtements qu'ils portaient quand ils nous ont quittés".

 

Tout n'est pas dit, il faut lire entre les lignes et réunir les pièces du puzzle. La musique a son importance ainsi que les oiseaux dans les parcs et les glands au fond des poches... Les morts sont très présents mais ce n'est pas un livre triste bien au contraire, il est plein d'espoir.  

 

Une novella pleine de charme, aux allures de conte.

(trouvé à la BM) 

 

Un autre endroit et Mirontaine sont tout à fait de mon avis  

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 00:19

 

Dessins : Julien Mariolle / Scénario : Amélie Sam / Coloriste : Marc Moreno

Editeur : Soleils productions - mars 2010

Je suis tombée sur le charme de ce roman graphique qui nous plonge, l'espace d'une petite heure dans la vie du quartier du "Temps des cerises", quelque part dans notre douce France (plutôt dans le Sud ?). Comme dans la chanson éponyme, il est question du temps qui passe et ne se rattrape pas, des rêves qu'il ne faut pas oublier de vivre, des petits et grands bonheurs de la vie. Des contrariétés et des malheurs, également, mais sans misérabilisme.  

Les personnages nous sont présentés dans leur quotidien et représentés avec de jolies couleurs pastels et des trombines rigolotes (voir ci-dessous). Quand il est question du passé, le dessin est monochrome. Tout cela est très rafraichissant !

 Une Bd à découvrir !

Il s'agit d'un Tome 1. il y a aura peut-être une suite ? 

  (conseillée par Patricia à la BM) 

 

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 00:33

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Buchet Chastel - 232 pages - janvier 2013

 

 

Un homme et une femme qui se sont connus autrefois, se trouvent assis l'un à côté de l'autre dans un train. Ils font semblant de ne pas se reconnaître. Ils se sont connus il y a longtemps, ils ont même eu une liaison de courte durée, qui s'est mal terminée.     

Sans se parler durant les deux heures de trajet, ils se laissent aller à un monologue intérieur. Les conditions de leur rupture ont été suffisamment marquantes pour que leur vie à chacun prenne un autre tournant. Elle, insignifiante jusqu'à la rupture, a pris sa vie en main et décidé de ne plus jamais subir. Lui, à l'inverse, a mis son égo entre parenthèses et s'est laissé porter par le sens du vent. Tous deux se posent des questions sur leurs choix de vie. Vont-ils finir par se parler avant de quitter le train ? leur rencontre marquera t'elle un nouveau tournant dans leur existence ? 

En tant que lecteur, on ne peut que se sentir interpellé par cette réflexion à l'approche de la cinquantaine. Pourquoi avons nous choisi telle voie plutôt qu'une autre ? Avons nous fait les bons choix ? Est-il possible de changer de vie à n'importe quel âge ?   

Voilà un livre qui fait un tabac sur la blogosphère (et ailleurs !), à juste titre. 

Quelques avis : Lucie - Clara - Sandrine  

 

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 00:47

Audiolib (décembre 2012) - Lu par Sébastien Hebrant - 15 h 53 de lecture

Le personnage principal du roman n'est pas Ernesto G (qui n'apparaît qu'au cours de la seconde partie du roman) mais Joseph Kaplan, médecin juif pragois né en 1910, dont on suit le parcours durant un siècle. Après une enfance à Prague, on le retrouve Paris puis en Algérie durant la seconde guerre mondiale. A Alger, il est employé par l'institut pasteur en tant que chercheur puis il doit s'exiler dans un coin retiré d'Algérie, où il connaît une grande solitude.

Plus tard, il rentre à Prague accompagné de Christine, qu'il a rencontrée à Alger et qui sera le grand amour de sa vie. Joseph s'engage en politique, défendant l'idéologie communiste à laquelle il croit dur comme fer. Nous assistons à une période d'euphorie, où Joseph, sa famille et leurs amis oeuvrent pour l'avènement d'une société nouvelle. Peu à peu, c'est le désenchantement, les arrestations en masse et les exécutions arbitraires. Joseph finit par prendre du recul et se recentre sur son métier de médecin. La grande histoire se rappelle à lui quand on lui demande de prendre en charge une éminente personnalité politique mondiale presque mourante. C'est alors qu'intervient le fameux Ernesto G...

Ce roman historique m'a occupée une bonne dizaine de jours et j'ai bien apprécié d'être en vacances pour pour pouvoir le finir sereinement (près de 16 heures d'écoute tout de même - ce qui correspond à 544 pages). C'est un roman qui m'a captivée avec un bémol toutefois. Je suis réservée sur l'intrusion dans l'histoire de l'icône "Ernesto G" (je fais le choix de ne pas citer son nom entier). L'idée de ré-inventer un pan entier la vie d'un personnage historique me gêne sur le principe, même si le résultat est au final sympathique et permet de donner une image différente (juste ou pas) de la personne. J'ai fait quelques recherches pour démêler le vrai du faux.

Je dirai pour conclure que j'ai passé un bon moment à écouter ce livre. Joseph Kaplan est un personnage attachant. J'ai beaucoup aimé sa droiture, sa modestie et son caractère optimiste. J'ai aimé voyager avec lui (même, et peut-être surtout, au fin fond du désert algérien). Cette histoire donne une idée de la façon dont les peuples de l'Est ont pu vivre au quotidien l'idéologie communiste jusqu'à la chute de Berlin. 

    J'ai beaucoup aimé ! 

Lu dans le cadre de free-road-trip-games-audio-book 

organisé par Valérie - consacré ce mois-ci aux livres de la rentrée littéraire

L'avis de Enna (coup, de coeur) - Sandrine (enthousiaste) Chaplum (elle a moins aimé)

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 00:03

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Sabine Wespieser - 169 pages - janvier 2013

 

L'histoire est celle d'un couple et de leurs enfants qui se trouvent contraints de fuir leur pays durant la guerre d'Espagne. Les oncles sont activistes et c'est toute la famille qui est menacée. Il est question de la fuite, puis de l'exil en France. La famille s'installe au pays Basque français dans un premier temps puis dans une ferme isolée des landes. A la campagne, loin de tout et dans un pays en guerre, leurs conditions de vie sont précaires. Le contraste avec leur vie d'avant est saisissant. 

 Au récit de la vie quotidienne de la famille, s'intercalent des extraits du journal d'Ama, la mère de famille. Cette femme douce et courageuse confie ses états d'âme à son journal. Elle ne veut pas se laisser aller devant les autres membres de la famille, dont elle est le pilier. Tous ont le mal du pays mais ils se consolent en se disant que l'essentiel est de pouvoir rester ensemble... 

L'histoire qui nous est contée n'est très gaie. Pourtant, il se dégage de ce roman douceur et sérénité. J'ai particulièrement apprécié les extraits du journal d'Ama, personnage très attachant qu'on quitte à regret.

Un bien joli roman...

lu dans le cadre de : null

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 00:06

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Babel (Actes Sud 1992)  - 416 pages  

 

Henry Bauchau est un auteur belge, mort en 2012 à l'âge 99 ans. J'ai eu un pincement au coeur en lisant l'annonce de sa mort. J'espérais qu'il aurait encore le temps d'écrire quelques années. Je le croyais presque immortel...

 Il a commencé sa carrière d'écrivain relativement tard (45 ans) mais n'a cessé d'écrire jusqu'à la fin de ses jours. Assez peu connu jusqu'en 2008, il a obtenu un franc succès avec "Le boulevard périphérique" (Prix Inter). C'est cette année-là que je l'ai découvert. Puis, j'ai lu "L'enfant bleu", un gros coup de coeur et plus récemment "Déluge", que j'ai beaucoup aimé également.

Chaque fois, Bauchau m'emporte dans son univers et je suis conquise. Très porté sur la psychanalyse, la création artistique, la folie, la mythologie, il peut dérouter le lecteur et le laisser au bord de la route. Mais quand on a la chance d'entrer dans son univers, c'est magique...   

    Et maintenant, ce que j'ai pensé d'oedipe sur la route..... 

Oedipe, désespéré d'avoir tué son père et épousé sa mère (sans avoir connaissance du lien de parenté au moment des faits) a décidé de quitter son royaume après s'être crevé les yeux. Antigone, une de ses filles, a choisi de l'accompagner sur les routes, ne pouvant se résoudre à le laisser partir seul.

Oedipe ne peut se pardonner ses fautes et ne s'épargne pas, allant jusqu'aux limites de sa résistance physique. Pour Antigone ce périple est un voyage initiatique. La jeune fille doit mendier pour gagner de quoi manger. Parfois, le père et la fille font de belles rencontres, des gens qui font un bout de chemin avec eux, les aidant à surmonter les obstacles qui se présentent à eux. Comme dans d'autres romans de l'auteur, "L'enfant bleu" ou "Déluge", par exemple, l'art occupe une place importante dans l'histoire. Oedipe et Antigone apprennent à sculpter et réalisent notamment une oeuvre gigantesque.

Tous deux cheminent dans leur monde intérieur autant que sur les routes de Grèce et sans aucun doute tous deux arriveront au bout du voyage transformés....

Ce n'est pas mon oeuvre préférée de l'auteur mais je suis très satisfaite de ma lecture. En choisissant "Oedipe sur la route", je souhaitais découvrir une autre facette de l'oeuvre de Bauchau, celle en rapport avec la mythologie. "Oedipe sur la route" est le premier opus d'une trilogie. Les deux autres volumes sont"Antigone" et "Diotime et les lions", deux titres que j'ai bien l'intention de lire maintenant. Je me suis attachée à Antigone et il me tarde de la retrouver...

Une oeuvre singulière et un auteur à découvrir !

Il existe une fondation Henry Bauchau 

Je dois dire que je suis impatiente de lire les billets des uns et des autres !  Allez-vous entrer dans l'univers de Bauchau, ou pas ?

Les lectures des blogoparticipants :

Diotime et les lions : Philisine Cave  - Valérie

Antigone : Izama Ori  - Hélène

Le boulevard périphérique : Lisa - Amandine 

Déluge : Zarline  - Nathalie 

L'enfant bleu : Mirontaine 

Prochain thème : les amours contrariées...  : dans un premier temps, les participants font des suggestions de titres, puis nous votons.   LECTURE PREVUE AU 1er JUIN

 

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 00:44

The Menthol House - 2012 - 197 pages

Elle s'appelle Lucille et vient tout juste d'avoir 18 ans. Elle a fui le domicile familial avec l'idée de couper le cordon familal et très vite a fondé sa propre famille. On comprend qu'elle ne maîtrise pas complètement son existence, prisonnière d'une maladie mentale. Cette maladie, incontrôlable quand elle ne se soigne pas, fait d'elle un être sensible et créatif quand elle n'est pas sous camisole chimique. Son mari encourage ses talents de sculpteur mais ne peut la laisser sans soins, notamment parce qu'elle se montre alors incapable de s'occuper de leur jeune enfant...

Je vous ai résumé l'histoire de façon ordonnée (enfin, je l'espère !) mais l'intérêt et la qualité littéraire de ce roman est justement que le récit n'est ni linéaire, ni organisé. Anne Calife se met dans la tête et dans la peau de lucille, mêlant le réel et le délire. Nous voyons le monde par les yeux de Lucille et partageons son univers et ses angoisses. Le récit est très prenant et se lit comme un thriller. De temps en temps, la romancière donne la parole au mari ou à la voisine, nous permettant, l'espace de quelques pages, de reprendre notre respiration et de porter un autre point de vue sur l'histoire. J'ai juste un petit bémol à formuler sur la crédibilité d'un épisode (pour ceux qui ont lu le livre : je veux parler de ce qui s'est passé au zoo).

 Un bon roman, original et prenant. 

L'avis (enthousiaste également) de Gambadou 

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 00:07

    certaines n'avaient jamais

          Phébus - traduit de l'anglais par Carine Chichereau -août 2012 - 142 pages

Voilà un petit livre dont on a déjà beaucoup parlé, je vais donc essayer de faire court pour le présenter. 

L'histoire est celle de jeunes japonaises qui ont quitté leur pays au début du XXième siècle (1919) pour se marier à des inconnus, aux Etats-Unis. Après un voyage éprouvant, elles ont découvert leurs maris : plus vieux, moins beaux et surtout moins riches que prévu. Fières et courageuses, elles se sont accrochées et ont donné le meilleur d'elles-mêmes en tant qu'épouses, mères et surtout travailleuses. C'est en effet par besoin de main d'oeuvre qu'on les a fait venir : (travaux agricoles, blanchisseries...).

Leurs efforts seront bien mal récompensés puisqu'elles seront victimes de racisme. Pire encore, leur maris seront considérés comme des traîtres quand la guerre éclatera....  

Ce qui fait la particularité de ce roman c'est son style, dont voici un extrait (trouvé ici)

Nous avons accouché sous un chêne, l'été, par quarante-cinq degrés. Nous avons accouché près d'un poêle à bois dans la pièce unique de notre cabane par la plus froide nuit de l'année. Nous avons accouché sur des îles venteuses du Delta, six mois après notre arrivée, nos bébés étaient minuscules, translucides, et ils sont morts au bout de trois jours. Nous avons accouché neuf mois après avoir débarqué, de bébés parfaits, à la tête couverte de cheveux noirs. (...). Nous avons accouché dans des fermes reculées d'Imperial Valley, avec la seule aide de nos maris, qui avaient tout appris dans Le Compagnon de la ménagère."  

L'utilisation de ce nous, de façon répétitive, est assez perturbant mais donne de la force au récit. Les femmes sont arrivées en groupe et leur sort, tragique, restera lié jusqu'au bout. Le texte, qui fait une bonne centaine de pages, permet au lecteur de se faire une idée de ce qu'aura été la vie de ces femmes, dont l'histoire est trop peu connue. 

 

Un roman très original, à découvrir (si ce n'est déjà fait...)  

L'avis de Stephie vous mènera vers des tas d'autres (car ce livre est beaucoup lu dans la blogosphère). 

 

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