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Ecoutons un livre

Dépôt des liens : Ici

Tous les 28 du mois, je publie un billet récapitulatif des lectures audio des participants. Il n'est pas nécessaire de participer à chaque fois.

 

 

 

9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 23:02

Editions Baker Street - Traduit de l'américain par Zohreh Gharemani - 371 pages

Ce roman nous plonge dans les années 1960, en Iran. Le Chah Mohammad Rez Pahlavi est au pouvoir et gare à celui qui osera contester sa politique, la police secrète du Chah ne laisse rien passer. 

La jeune narratrice, Roja, vit dans une riche famille qui ferme les yeux sur les dérives autoritaires du régime. Au lycée, Roja se lie d'amitié avec une jeune fille d'un milieu plus modeste "Shirine". Cette dernière lui ouvre les yeux sur la réalité de leur pays, où la libre expression n'existe pas.

Les années passent, Shirine se marie et prend ses distances avec son amie. Roja comprendra plus tard que c'est pour la protéger car elle fréquente les milieux contestataires. Un jour Shirine est arrêtée. Roja n'hésite pas à prendre des risques pour tenter de sauver son amie...

Cette histoire a pour principal intérêt de faire découvrir la vie quotidienne en Iran durant cette période trouble qui précéda la révolution islamique. L'histoire est racontée du point de vue de Roja. Il aurait été intéressant d'entendre également la voix de Shririne, qui reste en retrait. J'aurais bien aimé également en savoir un peu plus sur les tenants et aboutissants du mouvement contestataire qu'elle fréquente.

Une lecture agréable mais j'aurais aimé que l'auteur développe davantage les aspects politiques plutôt que l'histoire d'amitié, qui s'oublie vite.

J'ai partagé cette lecture commune avec Valérie. Allons voir ce qu'elle en pense...

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 23:22

Les Hauts de Hurlevent-livre audio

Editions Thélème - Lu par Mélodie Richard - 14 h 30

"Les hauts de hurlevent", sorti en 1847, est le seul roman publié par Emily Brontê. Il me semblait l'avoir déjà lu adolescente, mais je ne le jurerai pas car je n'en garde aucun souvenir. L'histoire est racontée principalement par la fidèle domestique de la famille, Nelly Dean. Cette dernière travaillait déjà pour la famille dont il est question dans ce roman, quand tout a commencé...

Un jour, le père Earnshaw revient de voyage accompagné d'un jeune bohémien abandonné par les siens et décide de lui donner une éducation. Les deux enfants de la famille, Catherine et Hindley réagissent différemment. Catherine se montre immédiatement fascinée par ce curieux garçon nommé Heathcliff, alors que son frère le prend en grippe. A la mort du père, Hindley prend assez rapidement sa succession et ne tarde pas à rétrograder Heathcliff au rang de domestique. Ce dernier, fou de rage, ronge son frein en se promettant se venger un jour. Catherine et Heathcliff restent très proches et leur relation évolue au fil des années vers un amour aussi fusionnel que destructeur. Ils savent tous deux qu'ils n'ont aucun avenir ensemble mais Heathcliff réagit très mal quand Catherine se marie avec un riche voisin, Edgar Linton. Les deux familles, Linton et Earnshaw, sont désormais liées pour le meilleur et surtout pour le pire...

Mon dieu ce que cette histoire est noire et désespérée ! Le seul personnage auquel on puisse s'attacher est celui de la domestique, témoin bienveillant de l'histoire. Les autres sont névrosés, maladifs ou foncièrement mauvais. Le personnage central, Heathcliff, n'a certes pas eu de chance, et on voudrait l'aimer, mais rien en lui n'éveille la compassion. Il ne cherche qu'à se venger et met dans le même sac ceux qui lui ont fait du mal et leurs descendants, qui n'y sont pour rien. Quant à Catherine, elle est bien trop névrosée pour qu'on parvienne à l'aimer. Les seuls qui inspirent un peu de sympathie, dans cette famille, sont les descendants, que l'on sent évoluer doucement vers un peu plus d'humanité.

Je suis passée par plusieurs stades en écoutant ce livre : Un intérêt certain en découvrant les personnages et la mise en place de l'histoire puis une lassitude face à tant de noirceur, de méchanceté et de malheur. Et, pour finir, le soulagement de voir les choses s'arranger (enfin, s'arranger, si on peut dire) à la fin du livre. Je garderai un meilleur souvenir de "Jane Eyre", écouté l'an passé et pour lequel j'avais eu un coup de coeur. J'ai trouvé cette écoute un peu trop longue et globalement assez oppressante, bien que la voix de Mélodie Richard soit très agréable. Je ne regrette pas, toutefois, d'avoir entrepris cette lecture car c'est un classique qui mérite d'être connu, notamment pour ses qualités d'écriture et pour l'originalité de l'histoire. 

Après celle de Charlotte et d'Emily, il me reste maintenant l'écriture d'Anne à découvrir...

Une lecture commune avec Enna, qui l'a écouté, tout comme moi...

Merci à Claire pour le prêt !


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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 23:01

L'Elixir d'amour

Albin Michel - mai 2014 - 156 pages

Adam et Louise se sont aimés puis ils se sont séparés. L'un vit désormais à Paris, l'autre à Montréal. Entre eux s'engage une conversation épistolaire, initiée par Adam, qui voudrait faire de son ex-compagne une amie. Réticente dans un premier temps par l'idée de cette amitié forcée, Louise se laisse convaincre. Dans leur correspondance, il est principalement question d'amour. Celui qui fut le leur et celui qu'ils vivent désormais, chacun de leur côté. Adam, très sûr de lui, pense qu'on peut provoquer l'amour. Il entreprend de mettre en pratique sa théorie, se comportant en Dom Juan avec l'une de ses patientes, tout en relatant à Louise le cheminement de sa relation.

J'ai retrouvé avec plaisir la plume d'E.E Schmitt dans ce court roman épistolaire qui propose une réflexion sur l'amour et sur les relations de couple. Il est question notamment de l'infidélité, vécue différemment par l'homme et la femme. Adam avance que l'homme, capable de dissocier le sexe de l'affect, n'a pas forcément l'impression de trahir sa femme en la trompant. La femme, plus romantique, ne comprend pas cette position. Adam et Louise se sont séparés parce que cette dernière n'entendait pas laisser à son compagnon la liberté qu'il aurait aimé s'octroyer. Libre désormais, il compte bien s'en donner à coeur joie...

L'ouvrage se lit en moins de deux heures et s'apparente plus à une nouvelle qu'à un roman, y compris dans la construction. J'ai bien aimé me laisser embarquer dans ce dialogue assez piquant, qui réserve une fin inattendue et assez jubilatoire. C'est un histoire qui suscite une réflexion mais que j'ai plutôt lue comme un divertissement. La réflexion est venue par la suite, en rédigeant le billet puis en échangeant avec Valérie, avec qui je partage une lecture commune. Hélas, je ne peux pas en dire plus sous peine de gâcher l'effet de surprise pour ceux qui voudraient le lire.

J'ai bien aimé !

L'avis de Valérie

Le billet (très littéraire et non moins intéressant) de Caroline


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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 23:42

Avant d'aller dormir, de S.J. Watson, lu par Françoise Cadol

lu par Françoise Cadol - Audiolib 2012 - 11 h 43

L'héroïne de ce roman, Christine, se réveille chaque matin en croyant qu'elle a vingt ans. L'homme qu'elle découvre dans son lit doit lui expliquer qu'il est son mari et qu'elle a quarante-sept ans. Le livre s'ouvre sur l'un des réveils de Christine et nous la suivons jusqu'au soir, puis les jours qui suivent. Chaque matin, elle apprend, par un appel téléphonique à son domicile, qu'elle est suivie par un psychiatre nommé Ben. Son mari, qui se rend chaque jour à son travail, ne sait pas qu'elle voit ce psychiatre. Instinctivement, elle se méfie de Ben et ne lui raconte pas ses visites chez le médecin, ni l'existence du journal dans lequel elle consigne ce qu'elle apprend chaque jour. Bien vite, Christine relève des incohérences dans le discours de son mari et se met à douter de sa bienveillance. A-t-elle raison de se méfier ?

J'ai lu ce roman avec plaisir et sans ennui, la voix et le ton de Françoise Cardol collent bien avec le texte. J'ai trouvé toutefois que l'histoire tournait un peu un rond et que certains éléments n'étaient pas très crédibles. Je ne pense pas que l'on puisse laisser une journée entière, seule à la maison, une femme qui découvre chaque matin qui elle est. Christine me parait finalement assez peu angoissée face à cette situation traumatisante. C'est assez curieux qu'elle ait, chaque matin, à peu près la même réaction. Je trouve également fort étonnante la démarche du psychiatre, qui entreprend ce travail sans concertation avec l'entourage. La fin est par ailleurs assez prévisible.

Un thriller agréable à écouter mais vraiment peu crédible à mon sens.

Merci à Eva pour le prêt


free-road-trip-games-audio-bookLu dans le cadre de "Ecoutons un livre" chez Valérie

Ainsi que pour le mois anglais

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Sans oublier que c'est le mois du livre audio...


 

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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 23:31

Audiolib 2014 - 7 h 57 - Lu par Irène Jacob

Dans "Esprit d'hiver", Laura Kasischke nous propose un huis clos entre une adolescente et sa mère, le jour de noël. En raison d'un fort blizzard, les invités se sont décommandés. Holly, seule avec sa fille adoptive Tatiana, est saisie, dès de réveil, par un sentiment d'angoisse qu'elle ne peut s'expliquer. L'adolescente s'est réveillée bien tard ce matin-là, au point que sa mère a dû aller voir ce qui se passait. Tatiana s'est levée du mauvais pied et semble bien étrange. Holly cherche à comprendre ce qui ne tourne pas rond chez sa fille. Ne serait-ce pas en lien avec son passé ? Au fil de la journée, elle se remémore les circonstances de l'adoption de Tatiana en Russie, tout en essayant d'instaurer un minimum de dialogue avec sa fille.

L'ambiance de ce livre est très particulière, à la limite du fantastique. Tout comme Holly, nous sentons que quelque chose ne tourne pas rond dans cette maison. La journée nous parait bien longue. Le récit, bien qu'apportant des précisions sur le passé de Holly, semble tourner en boucle. Je dois avouer que je me suis demandée plusieurs fois l'auteure voulait en venir. L'explication ne nous est donnée qu'à la toute fin et je dois dire que j'ai été scotchée. En ayant le fin mot de l'histoire, tout s'explique subitement. Je ne peux pas dire que j'ai adoré ce roman, mais j'ai été bluffée par la fin, ne regrettant aucunement d'avoir lu cette histoire, justement interprétée, selon moi, par Irène Jacob qui retranscrit bien l'atmosphère étrange et mystérieuse du roman. 

Une histoire très étrange, qui ne peut laisser indifférent.

 

Lu dans le cadre du prix Audiolib 2014 tout comme : Leiloona - Enna - Sandrine - Bladelor

moisamericain

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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 23:32

 

Ainsi résonne l'écho infini des montagnes, de Khaled Hosseini, lu par Mathieu Buscatto

Audiolib 2014 - lu par Mathieu Buscatti - 15 heures 19

Voici mon ressenti sur la version papier, lue en décembre 2013 :

Plusieurs histoires se croisent et se recoupent dans ce roman foisonnant, impossible à résumer. L'histoire commence dans les années 50 dans un petit village afghan ou vivent la petite Pari et son grand-frère Abdullah. Leur père, veuf, n'a pas les moyens de les élever décemment tous les deux. Il se résout donc à vendre Pari à un couple de riches habitants de Kaboul. Pour Abdullah, le grand-frère, c'est un déchirement. La petite fille, âgée de seulement deux ans oublie bien vite sa première famille et ce n'est que bien plus tard qu'elle cherchera à renouer avec ses racines. Entre temps, nous la suivons de Kaboul à Paris. Parallèlement, nous suivons le destin d'autres personnages qui ont un lien plus ou moins direct avec elle. Sa mère adoptive, poétesse afghane trop évoluée pour les mentalités de son pays, son père adoptif qui voit sa vie basculer du jour au lendemain par un AVC, son oncle...

Il est principalement question dans ce livre de l'Afghanistan : son histoire depuis les années 50, ses mentalités, la difficulté pour une femme de s'y épanouir... D'autres thèmes plus universels sont abordés comme le handicap, le poids des liens familiaux... Khaled Hosseini est un excellent conteur qui sait embarquer son lecteur mais la multiplicité des personnages, des lieux, des thèmes m'a un peu gênée, je dois l'avouer. Si au final le puzzle rassemble toutes les pièces, il manque selon moi d'une cohérence de l'ensemble, comme les différentes parties étaient des nouvelles. C'est un peu dommage car cette fresque familiale avait tout pour me passionner.

Je ne regrette pas d'avoir lu ce roman mais j'en attendais plus... 

Quelques mots sur la version audio :

Ecouter en version audio un ouvrage que l'on a découvert en version papier peut être une expérience intéressante. C'est la cas quand on a beaucoup aimé un livre et qu'une lecture n'a pas suffit à en saisir toute la richesse. C'est aussi très agréable d'écouter un texte dont on a été séduit par la musicalité, lors d'une lecture "papier". J'ai vécu cette expérience avec "Certaines n’avaient jamais vu la mer" de Julie Otsuka. 

En ce qui concerne "Ainsi résonne l'écho des montagnes" je me suis contentée d'écouter des extraits pour me faire une idée de la prestation du lecteur (que j'ai trouvé tout à fait à la hauteur). Je n'éprouvais pas l'envie de redécouvrir l'histoire une seconde fois, la première m'ayant suffit.

Ecouté dans le cadre du Prix Audiolib 2014

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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 00:18

 


      Quadrature - janvier 2014

 

 

 

 

      Voilà un petit moment que je n'avais pas lu de recueil de nouvelles de Quadrature, cette maison d'édition belge spécialisée dans les nouvelles. Quand j'ai vu qu'elle publiait un nouveau recueil d'Emmanuelle Urien, j'ai eu très envie de le lire. En effet, j'avais beaucoup aimé Court, noir, sans sucre" du même auteur.

Moins noires que dans "court noir sans sucre", les nouvelles qui composent "Le bruit de la gifle" mettent en scène des personnages qui ont vécu ou vivent une situation pénible ou dérangeante, et qui la racontent sans détours ni faux semblants. Mes deux préférées sont les plus cruelles : "Têtes mortes" raconte la rencontre, dans un centre pour sans abris, entre un bénévole et une personne qu'il a particulièrement bien connue (et pour cause) autrefois. L'autre nouvelle s'appelle "Tableau de chasse". Elle évoque la relation entre un père et un fils qui se termine on ne peut plus mal, pour une raison qu'on ne comprend qu'à la toute fin. J'aime quand la fin d'une nouvelle claque et surprend. Avec ces deux-là, j'ai été servie ! J'ai moins apprécié les deux premières nouvelles, plus classiques et moins surprenantes. 

Je ne regrette pas cette lecture, mais globalement, elle m'a moins captivée que ne l'avait fait "Court, noir, sans sucre". 

L'avis de Cathulu 

photo (15)


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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 00:11

  Editions J'ai lu - 2014 - 286 pages

Bernard est un homme quelconque, sans grande envergure. A l'âge de cinquante ans, il se trouve dans une situation fâcheuse. Il doit retourner vivre chez ses parents car il n’a plus les moyens de subvenir à ses propres besoins. En effet, Bernard s’est fait virer de son emploi et pour couronner le tout, sa femme l’a plaqué. Le quinquagénaire n’est pas à la noce chez ses parents, qui supportent assez mal de voir leur petite vie tranquille bousculée de cette façon. Je ne vous dirai pas ce qu’il advient de notre homme mais soyez rassuré, il finira par trouver une issue à sa fâcheuse situation.

"La tête de l'emploi" reprend, dans les grandes lignes, une nouvelle de Foenkinos publiée par les Editions du Moteur en 2010. Cette nouvelle (ou mini-roman) s'appelait "Bernard". J'en gardais un excellent souvenir et l'idée de retrouver ce personnage me réjouissait. Je n'ai pas été déçue, bien que le côté burlesque qui m'avait tant plu dans "Bernard" soit plus discret dans "La tête de l'emploi". On retrouve dans ce roman les thèmes récurrents de l'auteur, ce qui a pu agacer certains lecteurs. Foenkinos n'innove pas beaucoup cette fois, c'est certain. Quoi qu'il en soit, j'ai passé un bon moment. J'ai pouffé plusieurs fois de rire, c'est toujours ça de pris.

Pas transcendant, mais sympa !

A noter que ce livre est sorti dans un format semi-poche, avec un prix en conséquence.

 

Mon billet sur "Bernard

Les avis de Gambadou - Canel - Laure - Géraldine

      Rentrée littéraire 2014 : 2ème livrephoto (15)

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 00:18

 

Lu par Thibault de Montalembert - 2011 - 3 heures 20

Nous sommes à Constantinople en 1506. Michel Ange, en froid avec le pape, considère comme un honneur et une aubaine d'avoir été sollicité par le sultan pour réaliser un pont dans la ville ottomane. Dans une très belle langue, poétique et travaillée, Mathias Enard nous raconte le séjour de l'artiste. A Constantinople, Michel Ange dessine ou se promène dans les rues de la ville, dépaysé par cette rencontre avec une autre civilisation que la sienne. Il s'est lié d'amitié avec un poète et se montre sensible au charme d'un chanteur androgyne. Il n'oublie pas Florence et espère que le Pape finira par l'appeler à lui.

"Bien sûr, Michel-Ange ne pense pas alors à ces fresques qu'il réalisera trois ans plus tard et qui lui vaudront une gloire encore plus immense ; pour l'heure il n'a qu'un pont en tête, un pont dont il souhaite achever le dessin au plus tôt afin de toucher ses gages et de quitter cette ville troublante, à la fois familière et résolument autre, dans laquelle il ne se lasse pas pourtant de se promener et d'engranger des images, des visages et des couleurs".

J'ai apprécié ce roman bien que je me sois interrogée tout au long de ma lecture sur la véracité de l'histoire d'un point de vue historique. La version audio se termine par un entretien avec Mathias Enard qui m'a bien éclairée. L'auteur nous explique que l'idée de ce livre lui est venue après avoir découvert que Michel-Ange avait été sollicité par Le Sultan Barjazet pour réaliser un pont dans sa ville. Il n'est pas prouvé que Michel-Ange se soit rendu à Constantinople. Le romancier a donc puisé dans son imagination pour nous conter cette immersion de Michel Ange dans l'Orient Byzantin.

Une très belle écriture et un roman intéressant mais qui m'a moins emportée que "Rue des Voleurs", du même auteur.

Le lecteur (Thibault de Montalembert) est parfait dans cette interprétation, comme toujours.

 

Lu dans le cadre de "écoutons un livre chez Valérie

free-road-trip-games-audio-book

challenge_goncourt_des_lyc_ens

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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 00:57

Albin Michel 2013 - 309 pages - août 2013

Loubia et lui Enzo occupent un grand appartement bourgeois que Loubia est chargée de garder en l'absence des propriétaires. Enzo, son fils pré-adolescent, fréquente l'école du quartier où il est devenu la tête de turc de ses camarades. Enzo n'est pas dans les normes. Trop gros, mal habillé aux yeux de ses camarades, il n'a pas les codes qu'il convient pour fréquenter les gosses de riches. Il souffre en silence, n'osant se confier à sa trop jeune mère, qui l'éduque comme elle peut. 

Le jeune garçon, dont le nom "Popov" sonne russe, s'interroge sur ses racines. Sa mère refuse de lui en parler alors Enzo s'invente des histoires, le soir, dans son lit. Le matin, la peur au ventre, il doit quitter ses rêves et affronter ses camarades. Un soir, après l'école, un groupe d'élèves s'en prend à lui avec une brutalité inouïe. On se demande comment le pauvre Enzo va pouvoir surmonter cette épreuve...

On ne peut que s'attacher à ce pré-adolescent intelligent et sensible que ses camarades de classe ne méritent pas. Comment ne pas être révolté par la cruauté indicible de ses camarades envers lui ? La violence décrite ici est d'autant plus choquante qu'elle émane d'enfants provenant de milieux aisés, que l'effet de groupe transforme en démons. Il est question de violence et de cruauté enfantine mais curieusement, ce livre n'est pas si noir qu'il n'y parait car Enzo n'est pas seul au monde. Il a sa mère, ses livres et surtout ses rêves pour le porter. La fin du roman est assez surprenante, ce sera mon bémol. Je trouve qu'Enzo a grandi bien vite...

Un portrait d'enfant touchant.

Les avis de Philisine - Laure - Gambadou

12/12 (2%)

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