Audiolib (décembre 2012) - Lu par Sébastien Hebrant - 15 h 53 de lecture
Le personnage principal du roman n'est pas Ernesto G (qui n'apparaît qu'au cours de la seconde partie du roman) mais Joseph Kaplan, médecin juif pragois né en 1910, dont on suit le parcours durant un siècle. Après une enfance à Prague, on le retrouve Paris puis en Algérie durant la seconde guerre mondiale. A Alger, il est employé par l'institut pasteur en tant que chercheur puis il doit s'exiler dans un coin retiré d'Algérie, où il connaît une grande solitude.
Plus tard, il rentre à Prague accompagné de Christine, qu'il a rencontrée à Alger et qui sera le grand amour de sa vie. Joseph s'engage en politique, défendant l'idéologie communiste à laquelle il croit dur comme fer. Nous assistons à une période d'euphorie, où Joseph, sa famille et leurs amis oeuvrent pour l'avènement d'une société nouvelle. Peu à peu, c'est le désenchantement, les arrestations en masse et les exécutions arbitraires. Joseph finit par prendre du recul et se recentre sur son métier de médecin. La grande histoire se rappelle à lui quand on lui demande de prendre en charge une éminente personnalité politique mondiale presque mourante. C'est alors qu'intervient le fameux Ernesto G...
Ce roman historique m'a occupée une bonne dizaine de jours et j'ai bien apprécié d'être en vacances pour pour pouvoir le finir sereinement (près de 16 heures d'écoute tout de même - ce qui correspond à 544 pages). C'est un roman qui m'a captivée avec un bémol toutefois. Je suis réservée sur l'intrusion dans l'histoire de l'icône "Ernesto G" (je fais le choix de ne pas citer son nom entier). L'idée de ré-inventer un pan entier la vie d'un personnage historique me gêne sur le principe, même si le résultat est au final sympathique et permet de donner une image différente (juste ou pas) de la personne. J'ai fait quelques recherches pour démêler le vrai du faux.
Je dirai pour conclure que j'ai passé un bon moment à écouter ce livre. Joseph Kaplan est un personnage attachant. J'ai beaucoup aimé sa droiture, sa modestie et son caractère optimiste. J'ai aimé voyager avec lui (même, et peut-être surtout, au fin fond du désert algérien). Cette histoire donne une idée de la façon dont les peuples de l'Est ont pu vivre au quotidien l'idéologie communiste jusqu'à la chute de Berlin.
J'ai beaucoup aimé !
organisé par Valérie - consacré ce mois-ci aux livres de la rentrée littéraire
L'avis de Enna (coup, de coeur) - Sandrine (enthousiaste) Chaplum (elle a moins aimé)