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Ecoutons un livre

Dépôt des liens : Ici

Tous les 28 du mois, je publie un billet récapitulatif des lectures audio des participants. Il n'est pas nécessaire de participer à chaque fois.

 

 

 

20 juillet 2014 7 20 /07 /juillet /2014 23:34

En finir avec Eddy Bellegueule, de Edouard Louis, lu par Philippe Calvario

audiolib - 4 h 42 - 2014 lu par Philippe Calvario 

On a beaucoup parlé de ce livre, écrit par un jeune homme de 21 ans que l'on peut qualifier de "miraculé". Issu d'un milieu défavorisé, il est parvenu à sortir de l'engrenage infernal de la reproduction sociale. Il poursuit aujourd'hui de brillantes études à l'Ecole Normale Supérieure. Edouard Louis, (c'est le nom qu'il s'est attribué, abandonnant celui de sa naissance "Eddy Bellegueule"), ne cache pas que son roman est autobiographique et que le récit qu'il nous offre est celui de son enfance et adolescence.

Eddy est un enfant différent des autres, sensible et efféminé, dans un monde où un garçon se doit d'être "un dur" sous peine de passer pour "une tapette". Il se rend compte très vite, dans le regard des autres, de sa singularité. Il doit faire face à leurs moqueries, subir des persécutions (certaines scènes sont insoutenables). Eddy tente de ressembler aux autres, de nier son penchant pour les garçons, sans succès. Le fossé avec les autres ne cesse de se creuser. 

La famille d'Eddy est pauvre, financièrement et culturellement. Les seuls dérivatifs à leur vie de labeur sont la télévision et les soirées alcoolisées avec les voisins. Un logement plus que vétuste, des conditions de vie précaires, on peut parler de "sous-prolétariat". Edouard nous dresse un portrait de ses parents peu glorieux, mettant en avant leur inculture et leurs moyens intellectuels limités. C'est grâce à l'école qu'Eddy parvient à s'échapper de ce milieu, mais uniquement à l'adolescence.

Je dois dire que je sors mal à l'aise de cette écoute. Je comprends qu'Eddy ait voulu témoigner de sa souffrance. Son livre est percutant, il émeut, révolte et donne un coup de projecteur sur un milieu social dont on parle assez peu. Je ne conteste pas ses qualités littéraires. Au vu de son jeune âge, on ne peut qu'être admiratif de son travail d'écriture. Je pense par ailleurs que ce récit peut permettre à tout un chacun de mieux comprendre les difficultés rencontrées par ce type d'enfant. Je pense notamment aux enseignants. 

Mais je ne peux pas m'empêcher de me mettre à la place des parents d'Eddy dont l'histoire et la vie intime sont dévoilées, décortiquées et analysées sans complaisance par leur propre fils. Eddy aurait peut-être dû attendre quelques années avant d'écrire cette autobiographie. Avec un peu de recul, il aurait peut-être dépassé le rejet de son milieu d'origine et présenté un récit plus apaisé, moins traumatisant pour sa famille, moins violent. Comment gèrera-t'il dans le temps, le séisme familial qu'il a créé et que les médias ont relayé plus que largement ? 

Un autre point m'a dérangée. Les difficultés rencontrées par Eddy sont en grande partie liées à son orientation sexuelle. Or, l'homophobie n'est pas l'apanage des milieux défavorisés, ce que son récit pourrait laisser supposer. L'herbe n'est pas toujours plus verte ailleurs.

Quelques mots sur la version audio : Le lecteur a su trouver le juste ton et adapter sa voix aux deux registres de langues utilisées par l'auteur (celle de son milieu d'origine et celle qu'il utilise aujourd'hui). Une interview de l'auteur constitue un bonus très appréciable.

Un texte qui ne peut laisser indifférent, qui soulève beaucoup de questions et se lit sous plusieurs angles différents.

L'avis de Enna (sur la version audio également)

Les avis de Violette - Sous les galets - Luocine (sur la version papier)

Une interview intéressante d'Edouard Louis par Télérama

photo (15)

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19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 12:45

Petite scène de fin de repas...


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Après le pain, il a piqué le dessous de plat pour le lâcher chez les voisins :-)

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15 juillet 2014 2 15 /07 /juillet /2014 23:07

Lu par Martin Spinayer - fev 2014 - 12 h 27

Nous sommes en Australie. Tom vient de rentrer de la guerre de 14-18, fortement marqué par cette épreuve. Il rencontre Isabel, une jeune fille fraiche et spontanée qui parvient à le séduire. Ils se marient et Isabel accepte de suivre son mari sur l'île de Janus où il est affecté comme gardien de phare. Isolés du reste du monde sur un îlot rocailleux battu par le vent, ils apprennent à se connaitre et leur couple grandit. Mais le tableau n'est pas idyllique car Isabel ne parvient pas à mener une grossesse à terme et n'envisage pas de vie sans enfant. Un jour, un bateau s'échoue sur l'île avec à son bord, un homme mort et  un bébé, vivant. Isabel prend en charge l'enfant et supplie son mari d'attendre un peu avant de signaler l'échouage du bateau. Tom cède, par amour ou par lâcheté, sans doute un peu des deux. L'engrenage est amorcé...

Les personnages sont attachants, l'histoire bien construite et prenante. La question centrale est celle de la maternité. Les liens du sang sont-ils plus forts ceux du coeur ? Le désir d'enfant peut-il faire perdre la raison ? Tout à long de l'histoire, Tom et Isabel sont confrontés à la morale, au sens du devoir, au bien et au mal. Ils doivent se débattre avec le remords, la culpabilité, la rancune. Le lecteur se met dans la peau des personnages, se demandant ce qu'il aurait fait en pareille situation, une fois l'engrenage amorcé. L'auteur joue peut-être un peu, parfois, avec la corde sensible du lecteur, ce sera mon petit bémol. Mais je n'ai pas boudé mon plaisir et quitté à regret cette écoute. La version audio est tout à fait réussie. 

Une bonne surprise ! (j'avoue que je craignais de trouver ce roman trop sentimental).

Merci pour le prêt, Claire !

free-road-trip-games-audio-bookLu dans le cadre de "Ecoutons un livre" chez Valérie sur le thème de la mer

Rentre également dans le challenge de Géraldine :

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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 23:02

Editions Baker Street - Traduit de l'américain par Zohreh Gharemani - 371 pages

Ce roman nous plonge dans les années 1960, en Iran. Le Chah Mohammad Rez Pahlavi est au pouvoir et gare à celui qui osera contester sa politique, la police secrète du Chah ne laisse rien passer. 

La jeune narratrice, Roja, vit dans une riche famille qui ferme les yeux sur les dérives autoritaires du régime. Au lycée, Roja se lie d'amitié avec une jeune fille d'un milieu plus modeste "Shirine". Cette dernière lui ouvre les yeux sur la réalité de leur pays, où la libre expression n'existe pas.

Les années passent, Shirine se marie et prend ses distances avec son amie. Roja comprendra plus tard que c'est pour la protéger car elle fréquente les milieux contestataires. Un jour Shirine est arrêtée. Roja n'hésite pas à prendre des risques pour tenter de sauver son amie...

Cette histoire a pour principal intérêt de faire découvrir la vie quotidienne en Iran durant cette période trouble qui précéda la révolution islamique. L'histoire est racontée du point de vue de Roja. Il aurait été intéressant d'entendre également la voix de Shririne, qui reste en retrait. J'aurais bien aimé également en savoir un peu plus sur les tenants et aboutissants du mouvement contestataire qu'elle fréquente.

Une lecture agréable mais j'aurais aimé que l'auteur développe davantage les aspects politiques plutôt que l'histoire d'amitié, qui s'oublie vite.

J'ai partagé cette lecture commune avec Valérie. Allons voir ce qu'elle en pense...

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5 juillet 2014 6 05 /07 /juillet /2014 15:32

      

     Mai 2014 - Mercure de France -153 pages

Le narrateur vit depuis sa plus tendre enfance dans la presqu'île de Quiberon. Il nous raconte le cheminement de sa relation avec Marion, qu'il croisait enfant sur la presqu'île et qui plus tard deviendra sa femme. A l'adolescence, c'est de la mère de Marion qu'il était amoureux, la grande Gaëlle à la beauté atypique, mi-vietnamienne mi bretonne. Il l'observait nager ou jouer au tennis. Le narrateur ne s'intéressera à Marion que plus tard, il est alors étudiant à l'école navale. Aussi belle que sa mère, aussi grande, Marion nage superbement. Mystérieuse, silencieuse, elle l'attire irrésistiblement. Ils décident de vivre ensemble, puis de se marier. Un enfant naîtra, une petite Louise. Mais peu à peu leurs passions respectives les éloignent loin de l'autre. Le narrateur passe de plus en plus de temps à peindre, passion qu'il conjugue avec celle de la mer. Marion pratique la natation intensément, puis se met à la plongée sous-marine.  

Ce roman fort bien écrit offre une réflexion sur l'art, sur l'amour, sur les passions dévorantes qui font le sel de la vie mais parfois isolent, inexorablement. Les descriptions de la mer dans tous ses états sont magnifiques, tout comme le portrait de la belle et mystérieuse Marion, dont la beauté sauvage est mise en valeur par la plume élégante et raffinée d'Olivier Frébourg. Si comme moi vous aimez la mer, la peinture et la Bretagne, ce livre devrait vous séduire. Il m'a enchantée, c'est un joli coup de coeur !

Vous aimez cette couverture ? Elle est représentative de ce très beau roman.

Quelques extraits, qui donnent le ton :

"Elle entra dans la mer. Sans lunettes ni bonnet de bain. Dans son élément. Elle était une charpente ouvrant l'eau. Elle s'immergea jusqu'au cou pour mettre son corps à température avant de tracer en crawl une longue ligne droite. Je sus alors que j'allais épouser cette femme, qu'il me faudrait la peindre. Peindre le silence".

"En mer nous avons l'infini devant nous et nos cartes de navigation nous servent de cadre. Dans la peinture nous avons un cadre dans lequel nous devons trouver l'infini". 

"Nous étions comme deux violons l'un à côté de l'autre, composant apparemment la même musique, réunis dans un concerto unique. Et à y regarder de plus près, les sons, les mouvements n'étaient pas identiques, et même contraires car il fallait se répondre."

L'avis de  Nicole (aussi enthousiaste que moi)

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 23:22

Les Hauts de Hurlevent-livre audio

Editions Thélème - Lu par Mélodie Richard - 14 h 30

"Les hauts de hurlevent", sorti en 1847, est le seul roman publié par Emily Brontê. Il me semblait l'avoir déjà lu adolescente, mais je ne le jurerai pas car je n'en garde aucun souvenir. L'histoire est racontée principalement par la fidèle domestique de la famille, Nelly Dean. Cette dernière travaillait déjà pour la famille dont il est question dans ce roman, quand tout a commencé...

Un jour, le père Earnshaw revient de voyage accompagné d'un jeune bohémien abandonné par les siens et décide de lui donner une éducation. Les deux enfants de la famille, Catherine et Hindley réagissent différemment. Catherine se montre immédiatement fascinée par ce curieux garçon nommé Heathcliff, alors que son frère le prend en grippe. A la mort du père, Hindley prend assez rapidement sa succession et ne tarde pas à rétrograder Heathcliff au rang de domestique. Ce dernier, fou de rage, ronge son frein en se promettant se venger un jour. Catherine et Heathcliff restent très proches et leur relation évolue au fil des années vers un amour aussi fusionnel que destructeur. Ils savent tous deux qu'ils n'ont aucun avenir ensemble mais Heathcliff réagit très mal quand Catherine se marie avec un riche voisin, Edgar Linton. Les deux familles, Linton et Earnshaw, sont désormais liées pour le meilleur et surtout pour le pire...

Mon dieu ce que cette histoire est noire et désespérée ! Le seul personnage auquel on puisse s'attacher est celui de la domestique, témoin bienveillant de l'histoire. Les autres sont névrosés, maladifs ou foncièrement mauvais. Le personnage central, Heathcliff, n'a certes pas eu de chance, et on voudrait l'aimer, mais rien en lui n'éveille la compassion. Il ne cherche qu'à se venger et met dans le même sac ceux qui lui ont fait du mal et leurs descendants, qui n'y sont pour rien. Quant à Catherine, elle est bien trop névrosée pour qu'on parvienne à l'aimer. Les seuls qui inspirent un peu de sympathie, dans cette famille, sont les descendants, que l'on sent évoluer doucement vers un peu plus d'humanité.

Je suis passée par plusieurs stades en écoutant ce livre : Un intérêt certain en découvrant les personnages et la mise en place de l'histoire puis une lassitude face à tant de noirceur, de méchanceté et de malheur. Et, pour finir, le soulagement de voir les choses s'arranger (enfin, s'arranger, si on peut dire) à la fin du livre. Je garderai un meilleur souvenir de "Jane Eyre", écouté l'an passé et pour lequel j'avais eu un coup de coeur. J'ai trouvé cette écoute un peu trop longue et globalement assez oppressante, bien que la voix de Mélodie Richard soit très agréable. Je ne regrette pas, toutefois, d'avoir entrepris cette lecture car c'est un classique qui mérite d'être connu, notamment pour ses qualités d'écriture et pour l'originalité de l'histoire. 

Après celle de Charlotte et d'Emily, il me reste maintenant l'écriture d'Anne à découvrir...

Une lecture commune avec Enna, qui l'a écouté, tout comme moi...

Merci à Claire pour le prêt !


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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 23:25

Brize renouvelle son challenge "Le pavé de l'été" , pour le plus grand plaisir de Valérie, la reine du pavé et marraine de l'opération ! Valérie se donne pour objectif de lire 2 pavés par mois. Plus modeste, j'essayerai d'en lire au moins un durant l'été et d'en écouter un autre (la lecture audio est autorisée). 

Les règles sont assez strictes, la plus contraignante étant de lire un pavé de 600 pages au moins. Comme c'est l'été, j'ai cherché dans ma PAL un pavé distrayant (du genre "page-turner"). J'ai jeté mon dévolu sur "la poursuite du bonheur" de Douglas Kennedy qui a une particularité qui me plait bien, l'histoire se passe à New York. 

Le pavé "poche" sera probablement "les apparences" de Gillian Flynn. 

Pour en savoir plus, cliquez sur le logo !

Pavé 2014

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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 23:52

Couverture

Folio 2011 (Gallimard) - 432 pages - traduit de l'anglais par Anouk Neuhoff 


Nous sommes dans les années 1800 à Lymne Regis, sur la côte du Dorset, en Angleterre. La jeune Mary Anning arpente la plage pour y ramasser des fossiles que sa famille vend aux touristes. Sur la même plage, une autre femme, Elisabeth Philpot, s'intéresse également aux fossiles. D'origine moins modeste, elle est passionnée par l'aspect scientifique de ces prodigieuses créatures. Bien vite, les deux femmes se rapprochent et partagent leurs découvertes, Mary se montant particulièrement douée. Cette dernière découvrira notamment le premier fossile d'ichtyosaure (reptile marin contemporain des dinosaures).

 "Prodigieuses créatures" est une biographie romancée. Mary Anning et Elisabeth Philpot ont réellement existé. Avant-gardistes et autodidactes, elles ont fait preuve d'un esprit scientifique à faire pâlir de jalousie plus d'un spécialiste masculin de l'époque. En tant que femmes, elles ont dû se battre pour être prises au sérieux, sans parler de leurs déboires avec l'église qui n'acceptait pas l'idée que des espèces crées par dieu aient pu disparaître de la terre.

Tracy Chevalier donne alternativement la parole à chacune d'elles. Les deux femmes évoquent leur passion pour les fossiles mais aussi leur vie intime et leurs états d'âme. Toutes deux resteront célibataires. Avec les mentalités de l'époque, leur "fantaisie" n'était pas compatible avec le mariage. Leur amitié perdurera dans le temps, avec des hauts et des bas. La plume de Tracy Chevalier rend aussi captivante l'histoire d'amitié que la découverte des fossiles. En s'inspirant de faits historiques, l'auteure nous offre une immersion dans l'Angleterre de l'époque qui n'est pas sans rappeler l'univers de Jane Austen, mais qui met de surcroit en perspective la vie d'une population plus modeste.

Voilà un très joli roman,  riche et passionnant, y compris (et même peut-être surtout), pour des non-scientifiques. 

Ci-dessous une peinture représentant Mary Anning (crédit : wikipédia)

Une peinture représentant Mary Anning, collectionneuse de fossiles et paléontologiste britannique

Ainsi qu'une de ses découvertes les plus spectaculaires...

Lu dans le cadre du mois anglais (lecture commune autour de Tracy Chevalier).

Et j'ai pour l'occasion sorti un livre de ma PAL.

L'avis de Midola - Valérie

mois anglais 2014_2.jpgobjectif pal

 

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 23:01

L'Elixir d'amour

Albin Michel - mai 2014 - 156 pages

Adam et Louise se sont aimés puis ils se sont séparés. L'un vit désormais à Paris, l'autre à Montréal. Entre eux s'engage une conversation épistolaire, initiée par Adam, qui voudrait faire de son ex-compagne une amie. Réticente dans un premier temps par l'idée de cette amitié forcée, Louise se laisse convaincre. Dans leur correspondance, il est principalement question d'amour. Celui qui fut le leur et celui qu'ils vivent désormais, chacun de leur côté. Adam, très sûr de lui, pense qu'on peut provoquer l'amour. Il entreprend de mettre en pratique sa théorie, se comportant en Dom Juan avec l'une de ses patientes, tout en relatant à Louise le cheminement de sa relation.

J'ai retrouvé avec plaisir la plume d'E.E Schmitt dans ce court roman épistolaire qui propose une réflexion sur l'amour et sur les relations de couple. Il est question notamment de l'infidélité, vécue différemment par l'homme et la femme. Adam avance que l'homme, capable de dissocier le sexe de l'affect, n'a pas forcément l'impression de trahir sa femme en la trompant. La femme, plus romantique, ne comprend pas cette position. Adam et Louise se sont séparés parce que cette dernière n'entendait pas laisser à son compagnon la liberté qu'il aurait aimé s'octroyer. Libre désormais, il compte bien s'en donner à coeur joie...

L'ouvrage se lit en moins de deux heures et s'apparente plus à une nouvelle qu'à un roman, y compris dans la construction. J'ai bien aimé me laisser embarquer dans ce dialogue assez piquant, qui réserve une fin inattendue et assez jubilatoire. C'est un histoire qui suscite une réflexion mais que j'ai plutôt lue comme un divertissement. La réflexion est venue par la suite, en rédigeant le billet puis en échangeant avec Valérie, avec qui je partage une lecture commune. Hélas, je ne peux pas en dire plus sous peine de gâcher l'effet de surprise pour ceux qui voudraient le lire.

J'ai bien aimé !

L'avis de Valérie

Le billet (très littéraire et non moins intéressant) de Caroline


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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 23:42

Avant d'aller dormir, de S.J. Watson, lu par Françoise Cadol

lu par Françoise Cadol - Audiolib 2012 - 11 h 43

L'héroïne de ce roman, Christine, se réveille chaque matin en croyant qu'elle a vingt ans. L'homme qu'elle découvre dans son lit doit lui expliquer qu'il est son mari et qu'elle a quarante-sept ans. Le livre s'ouvre sur l'un des réveils de Christine et nous la suivons jusqu'au soir, puis les jours qui suivent. Chaque matin, elle apprend, par un appel téléphonique à son domicile, qu'elle est suivie par un psychiatre nommé Ben. Son mari, qui se rend chaque jour à son travail, ne sait pas qu'elle voit ce psychiatre. Instinctivement, elle se méfie de Ben et ne lui raconte pas ses visites chez le médecin, ni l'existence du journal dans lequel elle consigne ce qu'elle apprend chaque jour. Bien vite, Christine relève des incohérences dans le discours de son mari et se met à douter de sa bienveillance. A-t-elle raison de se méfier ?

J'ai lu ce roman avec plaisir et sans ennui, la voix et le ton de Françoise Cardol collent bien avec le texte. J'ai trouvé toutefois que l'histoire tournait un peu un rond et que certains éléments n'étaient pas très crédibles. Je ne pense pas que l'on puisse laisser une journée entière, seule à la maison, une femme qui découvre chaque matin qui elle est. Christine me parait finalement assez peu angoissée face à cette situation traumatisante. C'est assez curieux qu'elle ait, chaque matin, à peu près la même réaction. Je trouve également fort étonnante la démarche du psychiatre, qui entreprend ce travail sans concertation avec l'entourage. La fin est par ailleurs assez prévisible.

Un thriller agréable à écouter mais vraiment peu crédible à mon sens.

Merci à Eva pour le prêt


free-road-trip-games-audio-bookLu dans le cadre de "Ecoutons un livre" chez Valérie

Ainsi que pour le mois anglais

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Sans oublier que c'est le mois du livre audio...


 

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