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Chers visiteurs, bonjour !

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Ecoutons un livre

Dépôt des liens : Ici

Tous les 28 du mois, je publie un billet récapitulatif des lectures audio des participants. Il n'est pas nécessaire de participer à chaque fois.

 

 

 

27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 22:01

 

Editions Gaia - Oct 2009 -250 pages

Après avoir lu « La vierge froide et autres racontars », « La maison des célibataires », puis « Le jour avant le lendemain », c’est avec gourmandise que j’ai attaqué ce tout dernier opus de Jorn Riel. Comme lors des précédentes lectures, je me suis régalée grâce à la verve inégalable de cet écrivain danois. Je puis vous assurer, en outre, que le dépaysement est garanti.

 

Nous sommes plongés dans le nord-est du Groenland en compagnie de chasseurs qui vivent, le plus souvent à deux, dans des stations isolées de toute civilisation. De temps à autres ils se rendent visite, ce qui donne lieu à de joyeuses fêtes, préparées longtemps à l’avance et bien arrosées. Jorn Riel, avec son talent de conteur hors du commun, nous fait vivre les péripéties parfois dramatiques mais le plus souvent cocasses de ces hommes un peu bourrus mais dont le sens de l’amitié n’est jamais pris en défaut.

 

On peut imaginer avec « Le naufrage de la Vesle Mari et autres racontars », que Jorn Riel met un terme à sa série des racontars. En effet, nos chasseurs viennent de se voir signifier par le gouvernement que leurs stations de chasse allaient être fermées et qu’il leur fallait donc songer à un reclassement. Pas simple pour des hommes habitués à vivre isolés de la société ! Jorn Riel va pourtant imaginer à chacun le destin qui lui correspond le mieux….  Chaque chapitre raconte une histoire mais toutes sont liées entre elles. Le dernier chapitre offre un clin d’œil au délicieux petit roman la « maison des célibataires », dont je conseille également la lecture au passage.

 

Des histoires tendres et rafraîchissantes qui mettent de bonne humeur à tous les coups !

  Les avis enthousiastes de Lily et Cathulu

  Challenge du 1% littéraire 2009

 14/14 (challenge atteint !)

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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 23:41

 

« Nous quittons la voie express, et passons une quantité grotesque de ronds-points qui mènent à Plougoulm, Plouzevédé, Plouescat. Peu de mots français viennent du breton. Le mot plouc en fait partie, inventé juste pour nous, habitants de ces bled en « plou » qui en breton veut dire paroisse… Les seuls véritables ploucs, les ploucs étymologiques, sont d’ici. J’en fais partie, comme ma mère, comme mon frère et ma sœur…»

Nelly Alard dans "Le crieur de la nuit"

 

Native d'un village en "Plou", j'aime bien l'idée d'être une plouc éthymologique. Je n'y avais jamais pensé avant de lire cette phrase de Nelly Alard.   

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 18:00

Gallimard 2010 - 112 pages

« J’ai appris la nouvelle ce matin, en écoutant le répondeur. Isa disait : Papa est décédé. Je me suis fait couler un café et je l’ai rappelée, puis j’ai composé le numéro d’Air France. Thierry est entré en bâillant, m’a regardée et a dit : Qu’est-ce qui se passe ? J’ai répondu : Papa est mort. Isa dit : décédé. Moi je dis : mort. Je ne vois pas pourquoi je prendrais des gants. Depuis le temps que l’idée de la mort m’accompagne, je ne dirais pas qu’elle m’est devenue familière, non, mais j’ai quand même le droit de l’appeler par son nom.

Tu es mort, enfin »

J’ai eu irrésistiblement envie de découvrir ce livre après en avoir lu un extrait chez Mango. Il s’agissait de la très belle description d'une plage sur laquelle je vais très marcher souvent, la plage de Cléder, dans le Finistère Nord. C’est dans ce coin de Bretagne appelé "le Léon" que se déroulent les cinq jours jours dont il est question ici.  

Une poignée de jours pour dire adieu à un père tyrannique, colérique et méprisant vis-à-vis de son entourage. Avant les obsèques, la famille s’occupe des préparatifs. En Bretagne, dans ce domaine, on fait encore les choses dans les règles de l'art. Il faut faire du « rangement » dans le caveau pour y accueillir le nouvel arrivant (tâche qui se révèle ici assez folklorique), préparer l’hommage rendu par le curé à l’église (pas simple quand la personne n’a pas grand-chose de positif à son actif)….  Nelly Alard se moque gentiment de ces usages un peu dépassés, mais toujours en vigueur chez nous, en Bretagne.

Durant les quelques jours qui précédent les obsèques, la narratrice fait le point sur la relation qu’elle entretenait avec son père et se remémore son enfance. Des extraits de « La légende de la mort chez les Bretons armoricains » d’Anatole Le Braz s’intercalent dans le texte, lui donnant une dimension supplémentaire. De façon très adroite, la fin du roman fait le lien entre le texte d’Anatole de Braz et le récit de la narratrice.

Il est question entre autres de résilience et de pardon. Pas de haine mais pas de concession non plus à l'égard de ce père.  Combien d’années faut-il pour se libérer d’une enfance, qui au lieu de construire fragilise ? De l’eau a coulé sous les ponts, l’enfance est loin maintenant. Les funérailles seront peut-être l’occasion de tourner la page ?

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Un premier roman servi par une très belle plume, vive et sensible.

 

Les avis enthousiastes de Clara - Mango

Nelly Alard sera demain (23 juin) à Brest

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 21:09

 

foenkinos_la-delicatesse

 

Pour "La délicatesse".

Bravo à lui.

Mon billet Ici

C'est un livre sympathique mais qui n'était pas mon favori dans la sélection. Ma préférence allait, dans un genre très différent, vers "Démon" de Thierry Hesse.

 

  Merci à Clara pour cette information en avant-première

 

Crédit photo : Editions flammarion.com

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 23:42

 

Liana Levi -2010 - 143 pages  

Kim Thuy, d’origine vietnamienne, a fui Saigon à la fin des années 70 avec sa famille et d’autres « Boat people ». Ils ont eu la chance d’arriver à bon port et de rejoindre le Canada. Agée aujourd’hui d’une petite quarantaine d’années, Kim a souhaité faire une pause dans sa vie pour consigner ses souvenirs par écrit. Elle vit au Canada.

Kim Thuy n’a pas organisé son récit en suivant la chronologie des évènements. Le livre est constitué de très courts chapitres, d’une ou deux pages. Par des anecdotes et l’évocation de sensations qui sont restées en elle pendant tout ce temps, elle retrace son enfance par petites touches. L’écriture est empreinte de délicatesse et de poésie. 

C’est un récit très personnel, autant par le contenu que par la forme. Elle et sa famille ont tout perdu, ils faisaient partie de la classe aisée au Vietnam. La réadaptation à une nouvelle vie été difficile, mais ils ne se sont jamais laissés envahir par le désespoir. Kim Thuy manifeste beaucoup de gratitude envers sa terre d’accueil et ses habitants, qui leur ont ouvert les bras.

 

Un témoignage sensible et émouvant.

  Les avis de Mango - Midola - Gambadou - Nina  

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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 23:07

Cinq matins de trop

Le livre de poche (Autrement) - 218 pages - traduit de l'anglais (Australien)

 

"Cinq matins de trop", aujourd’hui considéré comme un classique en Australie, a été écrit par Kenneth Cook en 1961 alors qu’il avait 32 ans.  

Nous sommes dans l’Outback, région  semi-aride d’Australie et plutôt inhospitalière d’un point de vue géographique. John Grant est un jeune instituteur nommé à Tiboonda pour deux longues années.  A l’issue de la première année, il s’apprête à rentrer chez lui à Sidney pour les vacances d’été. Il se réjouit de cette pause à laquelle il rêve nuit et jour, ne supportant plus la chaleur insoutenable de la région et s’y ennuyant à mourir. Avant de rejoindre Sidney, il doit faire une halte dans la ville la plus proche. Il s'agit de « Bundanyabba ». Malheureusement pour lui, mais par sa faute, cette halte va se transformer en un véritable cauchemar. Je n’ai pas envie de vous en dire plus, mieux vaut commencer cette lecture sans trop savoir où l'on va.

« Il se sentit dans la position impossible d’un homme devant résoudre un problème accablant, mais dénué de l’énergie neuronale lui permettant de s’y atteler. A un moment ou un autre, il devrait songer au moyen d’arriver à Sidney, ou de faire quelque chose, mais pas maintenant, pas juste maintenant ».

Je me suis laissé embarquer immédiatement dans le cauchemar éveillé de John, qui tombe dans une sorte de guet-apens sans trouver la force de s’en sortir. Une certaine angoisse s’est progressivement emparée de moi, effrayée par l’engrenage infernal de cette aventure et la violence de certaines situations (je pense notamment à une chasse aux kangourous absolument sidérante). J'avais envie de secouer ce jeune instituteur, de lui crier de réagir, j'attendais un sursaut de sa part, mais ne pouvais que constater qu'il en était absolument incapable. L'histoire est angoissante mais non dénuée d'humour, étonnamment. Le dénouement, que l'on n'arrive pas à imaginer tant la situation semble inextricable, est assez inattendu. 

Un bon roman d’initiation et d'aventures, qui se lit comme un thriller.

(Je vais tenter de le faire lire à mon fils de vingt-ans...)

 

Les avis enthousiastes de Cathe - Dasola - Keisha - Yvon

En revanche praline n'a pas du tout aimé.

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 16:36

foenkinos_la-delicatesse

Gallimard - Aout 2009 - 208 pages

 

L’histoire commence mal (mais ça s'arrange !) et peut se résumer en très peu de mots. Une jeune et très jolie femme se retrouve veuve brutalement. Après une période d’abattement, elle reprend son travail et se fait courtiser par son patron, qu’elle éconduit bien vite, aucun homme ne valant à ses yeux son cher disparu. Pourtant, un de ses collègues (parmi ceux que l'on imagine le moins) parviendra à la séduire…  Comment ? 

 

Plus que l’histoire, c’est l’humour et la fantaisie de l’auteur qui font le charme de ce roman truffé de petits apartés amusants. On y trouve au hasard des pages une recette de risotto,  le texte d’une chanson d’Alain Souchon… et des tas de phrases qui prêtent à sourire comme celles-ci :

« Elle avait traversé l’adolescence sans heurts, respectant les passages piétons »

« On ne pouvait jamais savoir ce qu’il allait dire. Elle pensa que ses mots étaient dans son cerveau comme des boules de loto avant de sortir »

« A cause de la moquette, on n'entendait pas le bruit de ses talons aiguilles. La moquette, c'est le meurtre de la sensualité. Mais qui avait bien pu inventer la moquette ? » 

Voilà un auteur que je lis toujours avec plaisir, avec une préférence jusqu’ici pour « le potentiel érotique de ma femme » qui m’avait valu quelques éclats de rire mémorables.  

Pour un petit moment de détente. 

 

Les avis de : Cuné (pas plus emballée que cela) - karine (nettement plus enthousiaste) 

  Challenge du 1% littéraire 2009

 13/14

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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 19:57

 

Crédit photo : médiapart.fr

Le prix du livre Inter 2010 a été attribué à Cloé Korman pour son premier roman « les hommes couleurs », publié au Seuil. Bravo à la jeune romancière de 27 ans. C’est un livre ambitieux et original, mais il ne m’avait pas complètement emballée. Mon billet : ICI.

Je n'ai pas lu les autres livres de la sélection.  

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 23:13

  Mordre la poussière

  Editions Dialogues.FR - février 2010 - 192 pages   

  Le livre  :

Le titre et le sous titre de ce roman annoncent parfaitement la couleur : « Mordre la poussière - Tentative d’explication du XXIème siècle en neuf nouvelles ».  Si vous n’avez pas idée de la cruauté de la société dans laquelle nous vivons, ce livre vous mettra la réalité bien en face. Dans un ton mordant et ironique, l’auteur évoque les travers de notre époque. Le monde de l’entreprise est particulièrement épinglé pour l’immoralité qui y règne, hélas, trop souvent. « La connerie, l’hypocrisie, le sadisme, les pires sentiments humains tapaient dur au bureau. Mon gilet pare-balles, j’allais devoir apprendre à en doubler les mailles. Il faut ce qu’il faut. » Il est question également de la précarité du travail, des conditions de vie déplorables dans nos prisons, de la difficulté de publier un livre...  

Deux nouvelles sont un peu différentes des autres : « La geôle », qui n’a pas la touche d’humour noir qui caractérise les autres nouvelles, et « le mari de la femme invisible » qui, à l’inverse, se place sur le registre de l’humour et de l'absurdité, sans avoir pour but de dénoncer quoi que soit de particulier. Elle m’a bien fait rire cette nouvelle-là, malgré sa chute assez scabreuse. Ma préférée est « la péniche ». Il est question d’un séminaire organisé sur une péniche pour les salariés d’une entreprise commerciale. Le narrateur, qui déteste ce genre de manifestation (hum... je le comprends), y va à reculons. La soirée se terminera pour lui de façon plutôt… mouillée. 

 Malgré la dureté des sujets traités, j’ai souvent ri (parfois jaune) et lu avec grand intérêt ces nouvelles dont le ton correspond assez bien à mon sens de l’humour. Elles évoquent toutes des thèmes auxquels je suis sensible.  Les situations décrites sont bien souvent caricaturales (mais si peu, hélas, dans certains cas). Le constat qui vient à l’esprit en fermant le  livre est affligeant : notre société se porte bien mal ! 

Quelques mots sur la rencontre : 

Voilà une dizaine de jours, dans le cadre d'un petit-déjeuner littéraire, l’auteur était accueilli par la bibliothèque municipale de Landivisiau. Dominique Julien est professeur de philosophie dans un lycée de la ville. Il nous a expliqué que ce livre était une commande de la jeune maison d’édition « Dialogues.fr ». Il a consacré à l'écriture de ces neuf nouvelles quatre mois de travail intensifs, appréciant que l’éditeur, Charles Kermarec, s'investisse dans le projet en l’orientant et le conseillant. Petit détail qui a son importance : il a été payé (apparemment ce n’est pas toujours le cas). Il regrette le peu de billets dans la presse, contre laquelle il a la dent dure. Il a évoqué les copinages divers et variés qui ne donnent aucune chance aux auteurs peu connus d’avoir une chronique dans un journal. Seule la presse locale a parlé de son livre.   

Les personnes présentes avaient diversement apprécié le livre, certaines lui reprochant un langage un peu trop oral. Dominique Julien a reconnu que ce style pouvait gêner certains lecteurs (à titre personnel, je fais partie de ceux que cela n’a pas gêné le moins du monde).  Les nouvelles sont inspirées pour la plupart de sa propre expérience.  Il a connu la précarité, exerçant notamment le métier de facteur intérimaire à la poste. Les sujets de la précarité de l’emploi et des conditions de travail de plus en plus difficiles dans les  entreprises l’interpellent et le révoltent. Il avait déjà écrit sur le sujet par le passé. 

J’ai bien apprécié ce petit-déjeuner rencontre, heureuse initiative de Stéphanie (qui a eu la gentillesse de ne pas me jeter dehors quand j’ai renversé le contenu de la cafetière en voulant discrètement me servir un café). Je remercie également au passage Dominique Julien, si par hasard il tombait sur ce billet, de nous avoir accordé un peu de son temps.  

Vous pouvez écouter (et voir) l'auteur sur le site de Dialogues.

 

Les avis d' Yvon et de Choupynette (enthousiastes également) 

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 19:23

 Je vous fais part d'une info que m'a transmis Camille, l'attaché de presse de Naive :

 

"Jean Rouaud, le directeur de la collection sera l'invité exclusif de Brigitte Palchine lors de son émission 'Nocturne' sur France Inter ce dimanche (à 1h du matin !) Mais j'imagine que l'émission sera disponible en podcast le lendemain. Il parlera donc de sa jolie petite collection Livre d'Heures".

 

Avis aux amateurs...

Pour moi, ce sera en podcast. A cette heure-là, je dors !

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