Hier, j'ai eu la chance de rencontrer pour la deuxième fois la romancière Marie Sizun. La toute nouvelle librairie "Dialogues" de Morlaix la recevait à l'occasion de la sortie de "Jeux croisés", son dernier roman. Ma première rencontre avec la romancière en avril 2008 s'était déroulée dans la bibliothèque de ma ville, dans le cadre de sa participation au Prix Inter-Ce (Cézam). En quelques mois, Marie Sizun a fait du chemin. Elle a obtenu pour "La femme de l'Allemand" Le Grand prix des lectrices de Elle, ainsi le que le Prix des lecteurs du Télégramme. Le résultat du Prix Inter-Ce ne sera public que dans quelques jours. "La femme de l'Allemand" est mon favori, nous verrons si la majorité les lecteurs a partagé mon engouement…
Les précédents romans, inspirés de sa propre histoire (surtout le premier "Le père de la petite", très autobiographique) se situaient dans l'après guerre 39-45. Dans "Jeux croisés" tout est imaginé et nous changeons d'époque.
Extraits de la quatrième de couverture, qui présente le livre comme un thriller psychologique :
"L'une s'appelle Marthe, l'autre Alice. Tout les sépare… Il suffira d'un moment de doute chez l'une et d'un geste de folie chez l'autre pour que leur sort soit lié…"
Je préfère ne pas trop évoquer l'histoire avant de l'avoir lue. Ce que je peux vous dire, c'est que Marie Sizun nous a présenté les deux héroïnes de façon très vivante, comme s'il s'agissait de personnes tout à fait réelles. Comme lors de la précédente rencontre, j'ai pu constater qu'elle réfléchissait longuement à la psychologie de ses personnages et prenait soin de les façonner minutieusement. Je peux aussi vous dévoiler qu'un troisième protagoniste occupe une place stratégique dans le roman : un bébé de 8 mois…
Mon petit doigt me dit que je vais aimer ce livre autant que j'ai aimé les deux autres.
Un détail de la conversation va intéresser ceux qui ont eu l'occasion de la rencontrer : un projet de film est à l'étude pour "La femme de l'Allemand". Marie Sizun est passionnée de cinéma et construit ses romans de façon très cinématographique. Son rêve était que l'un de ses romans fasse l'objet d'une adaptation, croisons les doigts pour qu'il se réalise !
Une nouvelle fois, Marie Sizun nous a fait part de son attachement à la Bretagne, elle se sent bretonne d'adoption depuis des vacances en colonie de vacances près de Quimper, alors qu'elle avait sept ans. Elle nous a raconté son émerveillement en découvrant les Bretonnes et leurs coiffes, les paysages, le cycle des marées… Tout cela paraissait extraordinaire à la petite parisienne qu'elle était. Une grande partie de son nouveau roman se déroule dans cette Bretagne qu'elle aime et dans laquelle elle passe ses vacances.
Credit photo : rétro-photo
Que vous dire de plus, sinon que je suis sortie enchantée de cette rencontre (vous l'aviez compris). Marie Sizun est très enthousiaste et vit à fond cette carrière de romancière commencée sur le tard, après une vie professionnelle et familiale bien remplie. Sa toute nouvelle notoriété ne l'a pas changée, elle a gardé la fraîcheur et la spontanéité qui la rendent si sympathique.
Merci à librairie Dialogues pour l'organisation de la rencontre. L'endroit est chaleureux et le personnel accueillant. Je reviendrai !
A bientôt pour le compte-rendu de ma lecture...